Voilà plusieurs semaines qu’une incroyable révolution se passe dans nos rues, avec le lancement de Pokémon Go.
Un succès planétaire
Avec plus de 40 millions d’utilisateurs par jour dans le monde les 15 premiers jours après son lancement (partiel ; le jeu n’est officiellement arrivé en France que le 22 juillet), Pokémon Go a tout d’un énorme succès ! Et ça se voit aux hordes de français de tous âges, errant dans les rues, leur smartphone à la main.
Pokémon Go est un jeu qui utilise la réalité augmentée.
Leur smartphone en main, les joueurs arpentent les rues pour repérer et capturer des Pokémons qui apparaissent sur l’écran de leur smartphone en surimpression des éléments de la vie réelle. Une fois capturés, le joueur peut ensuite les améliorer ou les soigner dans des PokéStops et les utiliser pour affronter d’autres équipes de joueurs dans des « arènes », à nouveau de véritables lieux de la vie réelle.
Même si l’utilisation du jeu a depuis diminué, le jeu se porte encore très bien avec 25 à 30 millions d’utilisateurs uniques par jour.
Au delà du jeu, une disruption marketing
Le plus intéressant dans ce mouvement de mode, c’est l’aspect innovant.
En effet, fini les joueurs enfermés chez eux devant leur console, Pokémon Go les fait sortir dans la rue : la communauté aurait ainsi parcouru 2,8 milliards de kilomètres en quelques semaines, pour chasser de nouveaux Pokémon, rejoindre un PokéStop ou encore affronter des adversaires dans une arène.
Bienfait pour la santé… et pour le marketing, qui y trouve un levier de géomarketing inespéré pour redynamiser la fréquentation en berne des points de vente ou pour renforcer son image de marque auprès du grand public.
Quelques exemples d’utilisation marketing
De par la nature même du jeu, les PokéStops et les arènes sont de véritables pôles d’attraction qui drainent massivement les joueurs.
Dès lors, qui ne rêverait pas de voir son point de vente transformé en arènes ? C’est ce qu’a obtenu McDonald’s au Japon, à travers un premier partenariat avec l’application.
Même sans la puissance de McDonald’s, il est possible de surfer sur la tendance.
Les magasins BUT ont ainsi lancé une chasse au Pokémon dans leurs magasins, avec des réductions à la clé. Dans la même logique, une pizzeria de New York a acheté pour 10 dollars dans le jeu un petit module qui permet d’attirer les Pokémon. Résultat: les joueurs se pressent devant le restaurant et ses ventes ont bondi de 75% en quelques jours. Ou encore, la chaîne américaine de magasins de jeux vidéo GameStop a simplement créé des rencontres de joueurs dans ses boutiques, doublant ainsi ses ventes !
Monoprix de son coté a capitalisé sur l’engouement généré par le jeu pour renforcer son capital sympathie et l’engagement de ses clients, en distribuant gratuitement des « kits du dresseur » Pokémon Go. Visiblement un grand succès !
[Image supprimée faute de droit]Les forces du concept
La géolocalisation permanente des joueurs, et la capacité du jeu à drainer des foules vers des endroits déterminés (PokéStops et arènes virtuelles) est une véritable aubaine pour le commerce, comme pour Nianca, l’éditeur du jeu. Celui-ci ne s’y trompe pas et prévoit un large plan de monétisation du jeu, avec notamment les partenariats (comme celui de McDonald’s au Japon), mais aussi les liens sponsorisés au sein de l’application (façon Google Map).
Quelques années après le succès de Foursquare, Pokémon Go renouvelle le marketing de la géolocalisation avec de nouvelles opportunités à découvrir et inventer.